La Meinau, une brève histoire du point de vue de ses actrices et acteurs citoyens
Quelle gageure de vouloir présenter un quartier de Strasbourg à ses propres habitants ! Gonflée l’initiative, au temps des Wikipédia, smartphones et autres choses connectiques qui nous branchent sur le sujet comme on veut, quand on veut, et si on veut…
Y a déjà le site de la ville , pourquoi aller plus loin ?
Y a encore, pour les plus anciens, ( et anciennes!), le dépliant papier «La Meinau», de la série À la Découverte des quartiers de Strasbourg, réalisé entre 2009 et 2013 avec les habitants, et le conseil de quartier, merci à tous les participant.es de l’atelier MEMO-Meinau-d’alors !
Y a aussi , évidemment Wikipédia, avec plein d’entrées,
Y a plus récemment, un Street album paru avec la contribution des actuels habitants, qui présente des photos comme autant de vignettes des aspects du quartier, avec ses lieux multiples et ses figures connues par les gens d’aujourd’hui
Donc, « Meinau », pour les généralités, il y a déjà pas mal de choses.
Alors pourquoi cette nouvelle envie d’histoire avec MNO ?
Déjà parce que des ménovien.nes ont envie de dire, de raconter
Et pensent que des oreilles ont envie d’entendre, de lire , un peu plus que des généralités
Par exemple ces noms familiers, comme les noms des rues, toujours intéressant à en savoir plus
« Le Baron Schulmeister » , « les frères Matthis », « Jean Mace», pour qui s’intéresse aux personnalités qui ont laissé leur nom à des lieux marquants, ou à des endroits plus intrigants, comme Adèle Glaubitz et j’en oublie….
Ces architectures, ces maisons remarquables, pourquoi pas des parcours touristiques ?, il y en a aussi à faire ici, à la Meinau, eh oui, insolite n’est ce pas ? Qui sait que la Meinau c’est un lieu déjà investi par les Romains, dans l’Antiquité, 1000 ans avant la cathédrale, tout comme à Koenigshoffen ?
Qui sait que la Meinau a beaucoup fait pour l’industrie et l’emploi au XX siècle, avec la plaine des Bouchers, l’aviation, l’automobile, et plus tard, et malgré les hauts et les bas de l’économie, l’implantation de l’université, de la CCI, et pas seulement la PAIO puis la Mission Locale rue Arthur Weeber, et les réalisations de l’insertion solidaires, la Régie de quartier, L’Atelier, rue Livio ?
Ce qui nous amène à l’histoire d’aujourd’hui, celle d’un quartier qui a eu des images pas chouettes à porter, et qui s’en sort, et même plus, cherche et trouve des motifs de fierté.
C’est cette histoire, celles d’acteurs sociaux, d’initiatives citoyennes, d’actions collectives et de création de liens permanents qui font aujourd’hui de la Meinau un faubourg où il fait bon vivre. Ensemble dans la diversité. La grande histoire nous montre que ces moments de bonne heure ne durent que si on les pérennise par les mots , par des rendez vous collectifs, par l’écoute des mémoires plurielles, dont certaine, parfois feront Histoire et histoires. Sans préjugés.
M.V.G.